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sivement grande, n’était pas belle, peut être soudain destituée.

Il s’agit, en la saison actuelle, de chérir les toilettes extravagantes. Une robe est une pochade fringante, une gaie et cocasse palette de peintre préparant ses couleurs, et, comme il en va de la plaisanterie, les plus courtes robes sont les meilleures. Cette fantaisie, drôle et charmante dans une brève étendue, allons-nous la voir se suspendre au long d’un corps de déesse ? Le motif burlesque, la teinte acide ou brutale qui semble arrachée à la parure de la mulâtresse, le comique, enfin, pourrait-il ajouter à la grâce de ces membres allongés, destinés aux voiles grecs et non à des mouchoirs de nègres ?

Donc, la dame qui observe et juge en silence, pardonne à la beauté majestueuse, qui n’est pas l’idole de la mode, ces temps-ci, et qui se fait repentante et peureuse dans le lambeau de vêtement qu’on lui livre.

Mais là-bas, que voit-elle ? Fardée, riant,