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  PALERME S’ENDORMAIT…



Palerme s’endormait ; la mer Thyrrhénienne
Répandait une odeur d’âcre et marin bétail :
Odeur d’algues, d’oursins, de sel et de corail,
Arôme de la vague où meurent les sirènes ;
Et cette odeur, nageant dans les tièdes embruns,
Avait tant de hardie et vaste violence,
Qu’elle semblait une âpre et pénétrante offense
À la terre endormie et presque sans parfums…