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J’avançais dans ces beaux jardins
Dont l’opulence nonchalante
Semble descendre avec dédain
Sur les passantes indolentes.

L’ardeur des arbres à parfums
Flamboyait, dense et clandestine ;
Je cherchais parmi les collines
Naxos, au nom doux et défunt.

Comme des ruches dans les plaines,
Des entassements de citrons
Sous les arbres sombres et ronds
Formaient des tours de porcelaine.

Les parfums suaves, amers,
De ces citronniers aux fleurs blanches
Flottaient sur les vivaces branches
Comme la fraîcheur sur la mer.

Creusant la terre purpurine,
D’alertes ruisseaux ombragés
Semblaient les pieds aux bonds légers
De jeunes filles sarrasines !

Je me taisais, j’étais sans vœux,
Sans mémoire et sans espérance ;