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je dormais, je m’éveille…


Que seront mes repos, que seront mes voyages
Si je ne vois jamais l’air de votre visage ?
Mon esprit, comme une âpre et morne éternité,
Embrasse un monde mort, des astres dévastés.
Je ne peux plus savoir, tant ma vie est exsangue,
Si c’est vous, ou si c’est l’univers qui me manque.
Et même en songe, dans la pensive clarté,
Je me débats encor pour ne pas vous quitter…