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Ô MON AMI, SOIS MON TOMBEAU
Ô mon ami, sois mon tombeau,
La jeune terre étincelante
Et les jours d’été sont trop beaux
Pour une âme à jamais dolente !
Je crains les regrets et l’espoir ;
Laisse-moi rentrer dans ton ombre,
Comme les collines du soir
Rejoignent la nuit ferme et sombre.
Avec un cœur si lourd, si lent,
Que veux-tu qu’aujourd’hui je fasse
Du parfum des marronniers blancs,
Et des promesses de l’espace ?