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CERTITUDE
On tue, et je savais qu’il ne faut pas tuer,
Je savais que la vie est la déesse auguste,
Qu’il fallait être bon plus encor qu’être juste,
Je suis de ceux que rien ne peut habituer
À la douleur humaine, à l’immense agonie
Qui déchire le globe et fait gémir les airs ;
Bien qu’au fléau la gloire est désormais unie
Je pleure sur les morts aujourd’hui comme hier ;
Et pourtant, à présent, je sais que rien n’égale
L’héroïque abandon, suprême et sans retour ;
Je sais que l’honneur est le faite de l’amour,
Et que la jeune mort est la mort triomphale.