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REPOSE-TOI, TAIS-TOI…

— Le plaisir tout à coup rend ton œil bondissant, Tu viens de leur parler dans cette langue obscure Qui semble mélanger la caresse et l’injure, Et la fierté courtoise au secret menaçant.

Et voici que, riant, se lamentant, sans hâte, Ils commencent pour toi, sur le sombre instrument. Ce jeu astucieux d’acrobate et d’amant, D’où le rythme heurté comme un orage éclate !

Et tu ne bouges plus, tu sembles étourdi. Par cette frénésie implacable, acérée, Et ton regard se perd dans le long paradis De cette musique âcre, agressive et bistrée… </poem>