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SI NOUS VIVIONS UN JOUR…


Si nous vivions un jour dans la même maison,
Après nos longs labeurs qu’il est vain de poursuivre,
Le temps ne me serait qu’une seule saison.
Avec ses étés ou son givre.

Je pourrais repousser, dans un si noble accord,
Ce chant de l’infini qui veut qu’on lui réponde,
Après avoir, abeille aux lumineux transports,
Recomposé sur toi le monde !

Je plierais ma tempête à tes calmes conseils,
Sans même que ma flamme en soit diminuée.
— J’apaiserais en moi les chevaux du soleil
Qui me traînaient dans la nuée !