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LA DOULEUR EST PRESSÉE…


Puisque jamais l’instant de vivre n’est propice
A ton avide espoir, prompt et vertigineux,
Puisque tout désir court vers un sûr précipice.
Et pour être éternel veut être ruineux,

Quel est donc le souhait de ces deux corps qui tremblent
Enlacés, se faisant plus serrés, plus étroits,
Comme pour se tapir dans le néant ? Il semble
Qu’ils cherchent un tombeau, dans leur suave effroi.
Et la volupté n’est, peut-être, je le crois.
Que l’essai de mourir ensemble…