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OFFRANDE DU BATELIER

Serait le tien aussi. Tu te répétais j’aime,
Universellement, à jamais, pour toujours,
Depuis les temps naissants jusqu’au terme des mondes ;
Et ton esprit, en qui tout l’univers abonde,
S’assurait de durer par ce prodigue amour !
— Pauvre être, le destin n’est pas digne des hommes ;
Ô vivant incendie il te faudra périr !
Mais déjà le futur te recueille et te nomme,
Et les cœurs turbulents sembleront économes
Auprès de ton ardeur léguée à l’avenir…