Page:Noailles - Les Forces éternelles, 1920.djvu/246

Cette page a été validée par deux contributeurs.

APPEL


Vous qu’étant morte j’aimerai,
Jeunes gens des saisons futures,
Lorsque mêlée à la nature
Je serai son vivant secret,
J’ai mérité d’être choisie,
— Perpétuité des humains ! —
Par votre tendre fantaisie,
Car lorsque sur tous les chemins
Je défaillais de frénésie,
Je tremblais d’amour et de fièvre,
J’ai soulevé entre mes mains
Une amphore de Poésie
Et je l’ai portée à vos lèvres !