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SE PEUT-IL, UNIVERS…


Se peut-il, univers sans mémoire et sans voix,
Qui tires ton éclat de la ferveur humaine,
Qu’il te faille abolir ta triste énergumène,
Et que, te contenant, je me défasse en toi ?

— Jamais aucun mortel n’aura ces yeux qui tremblent
De plaisir et d’ardeur devant les feux du jour.
Privilège divin d’un formidable amour,
Je ne puis te léguer un cœur qui me ressemble !