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LE SILENCE JOYEUX…


De l’univers gonflé d’ardeur !
— Nature sans repos ni peur,
Qu’il est beau le désir panique
De la forêt chantant, tanguant,
Forte comme un voilier fringant
Qui fend les flots de l’Atlantique !
Rien ne meurt, tout va s’élancer
Bientôt, à nouveau, de la terre
Où les germes sont entassés
Comme une dormante panthère.
— Car, quel que soit l’épuisement
De l’automne, et ses longues pauses,
Le printemps, en qui tout repose,
Se prépare éternellement !