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CALME SOIR

Captive sous le frais réseau
Du vert parfum des bois, des eaux.
— Oui, rien ne bouge, rien ne change
Dans ce soir tiède, mol, étrange.
On croirait que tout est dissous.
Qu’il n’est plus de temps, plus de nombre,
Qu’il ne fera plus jamais sombre.
Si, détournant son œil si doux,
Le mouvant soleil, tout à coup,
N’avait mis ce rosier dans l’ombre…