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LA NAISSANCE DU PRINTEMPS



C’est soudain le printemps ! La verdure s’enroule
Autour des branchages foncés :
Aériens semis, verte et fine semoule,
Bourgeons crépus, frisés, froncés !

On ne sait quoi d’heureux se concerte et pullule
Dans l’azur enfin revenu.
— Invisible bonheur du printemps sans scrupules,
Et pourtant toujours ingénu,

Se peut-il qu’aujourd’hui votre brusque présence,
Solide comme un marbre bleu.
Altère ma tristesse, endorme ma prudence,
Et que je brûle avec vos feux ?