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LES BICHES



Biches qui rôdez dans le bois,
Calmes, perplexes, attentives,
Et qui, dans l’instant où j’arrive,
Vous dissipez autour de moi

Lentement, mollement, chacune,
En cercle autour de mon regard,
Comme un nuage au ciel du soir
Se défait autour de la lune.

Que j’aime vos airs vaporeux,
Et ces grands flocons de silence
Qui tombent avec nonchalance
De vos pas prudents et peureux !