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JE SUIS DANS L’HERBE CHAUDE ET FINE
Hélas, lorsque mes yeux caressent
Le limpide et pâle horizon,
Je rêve d’une autre maison,
D’une autre ardeur, d’une autre ivresse.
Ô pré dilaté de chaleur,
Ô matin sucré de framboises,
Que vos tendres réseaux se croisent
Sur l’abondance de mon cœur !
Mais quel enclos et quelle étreinte
Comprimeraient mon vif élan ?
— Le ciel bleu près du rosier blanc
Est beau comme l’air dans Corinthe…
— Reprenez la route de l’eau,
Des infinis et du mystère,
Ô mon âme que rien n’enserre,
Ô coeur qui ne veut pas d’anneau !