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CHALEUR DANS UN JARDIN


Quand même la fureur des cieux
Nous ferait ce front anxieux,
Nous donnerait ces lourds vertiges
Ces bras pendants comme des tiges,
Ce regard fixe, sombre, dur,
Ces soupirs éperdus d’azur
Des esclaves courbés, humides,
Qui bâtissaient les Pyramides,
Et qu’écrasait le bleu tombeau
Du ciel si haut, du ciel si beau !