Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/173

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cœur irradiant. Ils se brûleront à ces profondes lumières.

» Quand ils auront visité les plus doux endroits de la terre, bu l’amertume des oranges, de la solitude exaltée et des malagueñas sous les cieux langoureux, ils reviendront, toujours insatisfaits, se pencher sur vos yeux où le regard est attirant et sourd comme une salle basse au fond d’un éclatant palais…

» Vous avez dans votre imagination ce que nulle autre n’a, — des coursiers frémissants, harnachés d’or, toujours prêts à bondir dans la bruyère matinale et le divin soleil.

» À votre insu vous nous tourmenterez parce que vous mentez, c’est ce qui fait votre infini.