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qu’à la manière d’une fleur qui déverse un parfum.

Toute vivante, sur des coussins, être endormie et dorée comme une momie délicieuse, que presse, qu’enroule, que fatigue le désir, le cher désir…

Je pardonne à Julien d’être depuis quelques jours irritable et jaloux ; il hait mon couvent, il me reproche mes loisirs, ma paix, l’église, les prêtres, Dieu même. C’est une singulière colère, mais qui nous enivre d’une merveilleuse vanité. Ah ! savoir que notre cœur profond, que les nuées de nos pensées, notre indolence et les rêves de nos sommeils, ils les veulent conquérir.

Leur impatience alors les rend cruels, indélicats.