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parle de son pays et d’autrefois ; elle dit : « le maître, l’esclave, les noirs ».

Elle est très touchée, très honorée d’être une jeune fille catholique.

Elle est douce, patiente, et elle a un visage de méchant singe féroce ; jamais cela ne s’arrangera. Ses cheveux sont une petite laine épaisse, les espaces larges de ses joues sont des terres qui reluisent et ses deux yeux sont bons et pourtant pareils à la langue du tigre.

Elle est soumise et extrêmement attentive à l’être parfaitement.

Comme vous êtes consciencieuse, Bénédicta ! Vous vous surveillez tout le temps, vous n’avez pas de révolte — mais c’est une honte je crois, — et j’ai rougi de vous voir ce matin goûter comme nous à de