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peut rien. Voyez, mon Dieu, si M. l’aumônier, pour nous toucher, nous rappelle notre petite enfance, nos jeux, notre père mort, nous pleurons ; et si la mère abbesse nous dit : « Je suis satisfaite de vous, ma fille », nous nous tenons plus droite, nous sommes plus courageuses ; et si une de nos sœurs nous donne un bouquet à respirer, nous respirons fort d’abord, et nous soupirons après ; et si notre ami met son cœur près de notre cœur, nous ne savons plus rien que son désir, et notre désir plus tendre encore que le sien.

Toutes ces choses, mon Dieu, sont une seule chose, la même chose…