Page:Noailles - Le Cœur innombrable, 1901.djvu/37

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ÉVA


Vois, la colline est bleue et déjà l’ombre agile
A sur le blanc chemin répandu ses vapeurs,
Les portes des maisons s’éclairent vers la ville,
— Éva, sois sans orgueil, sans prudence et sans peur.

Le soleil tout le jour a brûlé ta fenêtre,
Tes bras étaient oisifs et ton cœur était lourd,
— Voici l’heure ou la force exquise va renaître,
La lune est favorable aux rêveurs de l’amour.