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LA TERRE


Vous en qui le sommeil du monde est enfermé.
Terre de bon repos et de longues délices.
Dont le cœur ténébreux et rude est parfumé
Par les cèdres profonds et la douce réglisse,
Vous êtes l’urne auguste où les temps sont groupés,
La Nature sur vous se balance et s’égoutte
Comme un feuillage épais que la pluie a trempé
Et qui laisse pleuvoir son onde sur la route…
— Les abeilles des champs doriens, les étés,