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À SOI-MÊME


Mon cœur, plein de douceur et plein d’étonnement,
Cessez de vous mêler à la foule des hommes,
Leurs cris passent vos sens et votre entendement ;
Demeurons l’être simple et tendre que nous sommes…

Craignez les jeux cruels qu’on mène en leurs maisons,
Ils vous détourneraient de la sainte nature,
De l’odeur des jardins et du goût des saisons :
Aimez ce qui renaît, ce qui chante et qui dure.