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L’APPEL


— Ô joueur de syrinx ! quand le soir violet
Endormira tantôt la cigale sonore,
Viens instruire mon cœur au fond du bois muet,
Des mystères charmants que ma jeunesse ignore ;

Et demain au matin, par les sentiers mouillés,
Afin d’honorer mieux la nuit initiale,
Nous irons, les bras pleins de bouquets déliés,
Porter à Priapos l’offrande prairiale.