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LA DOMINATION


I


Antoine Arnault riait doucement de plaisir en regardant devant lui l’azur du soir, où chaque marronnier semblait un jardin solitaire et haut.

À demi couché dans la grêle voiture qui le conduisait le long de l’avenue, satisfait, il pensait à soi.

Il se sentait en cet instant le cœur léger et libre. La vie devant lui était si belle qu’il la prenait dans ses deux mains, lui souriait, la baisait comme un visage.