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VIII


Après des plaintes et des résignations et de finales insistances, après des heures passées ensemble, les mains et les âmes moites et adhérentes, le départ de Philippe fut fixé au lendemain.

Il devait prendre un train du soir, et de bonne heure Sabine fut chez lui. Elle avait ce jour-là son visage et ses gestes d’activité, son regard précis et gai. Philippe traînait d’une chaise à l’autre dans la bibliothèque, où il déplaçait ses livres. Il menait naturellement deux sentiments à la fois, et, quoiqu’il fît avec ordre et netteté ce dont il s’occupait, la tristesse