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IV


Sabine passa simplement la soirée qui suivit, pendant laquelle, rentrée chez elle, elle dut s’habiller en hâte et recevoir les amis qui venaient dîner.

Pas un instant pendant son trajet en voiture, au tintement des vitres cahotées, ni maintenant, au milieu des choses habituelles, elle ne se dit qu’elle avait un amant.

Comment cette formule brusque et déconcertante, cette phrase d’audace et de défi, se fût-elle appliquée à un acte si inévitable et si tendre, qu’il semblait avoir été le long souhait du destin ?