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Elle ajouta, en levant la tête vers Philippe qui était debout :

— Monsieur, je vous dérange affreusement ; je viens vous déranger et vous êtes si occupé… Asseyez-vous, continua-t-elle, sans cela je ne peux pas rester assise, moi, comme cela, chez vous.

Elle eut envie de lui demander :

— Est-ce que je vous ennuie ?

Mais elle n’osa point, sentant que cet homme n’était pas aimable et qu’il eût pu lui répondre qu’elle ne l’ennuyait pas, mais qu’il avait beaucoup à faire.

Ils parlèrent d’Henri. Philippe ne semblait pas s’en souvenir très nettement, et Sabine en fut froissée pour son mari ; elle se tut.

Elle dit ensuite :

— S’il vous plaît, montrez-moi des livres.

Il répondit qu’il en avait une assez belle collection qu’un de ses amis lui avait laissée, et il la conduisit à sa bibliothèque. Il s’excusa de l’escalier qui menait là, qui était dans le mur, et très petit et sombre.

Quand ils redescendirent, Sabine, qui sentait qu’elle devait s’en aller, que Philippe ne la retenait