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de Fontenay s’habilla pour aller chez Philippe Forbier, ainsi qu’elle le lui avait annoncé.

Elle eût voulu n’y pas aller, cela l’ennuyait, elle était fatiguée ; mais n’ayant plus le temps de le prévenir, et redoutant, elle ne savait pourquoi, de lui paraître ainsi capricieuse et indécise, elle s’habilla et y alla.

On la fit entrer dans la même pièce que l’autre fois.

Philippe n’y était pas encore. Il faisait si chaud qu’elle enleva son manteau de fourrure et le mit sur une chaise.

Elle avait l’air d’un page en noir avec sa robe de velours mou et les longues plumes de son chapeau.

Quand Philippe entra, madame de Fontenay, décidée à ne plus être gênée, se mit à parler, à faire beaucoup de mouvements. Elle se plaignit du froid de la rue, s’installa près de la cheminée, si près que Philippe en eut peur pour elle ; mais elle rit et dit qu’elle ne craignait pas le feu, que c’était un élément qui lui semblait familier et bon, qu’elle mettrait bien les mains dedans…