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II


Madame de Fontenay, tranquille et lasse, se disposait, vers la fin de juillet, à quitter Paris pour le Dauphiné, avec son mari, lorsqu’elle reçut un mot de son père qui lui disait qu’il était malade, qu’il passerait l’été en Suisse et qu’il désirait la voir.

Depuis le mariage de M. de Rozée avec cette jeune fille viennoise qu’elle refusait de connaître, Sabine s’était retrouvée avec son père à Paris plusieurs fois ; mais, hostiles et fermés, ils n’avaient eu rien à se dire. Maintenant, elle se sentait changée : avait-on le droit de juger, de haïr, et le temps de se fâcher pour ce