Page:Noailles - La Nouvelle Espérance, 1903.djvu/148

Cette page n’a pas encore été corrigée

Sabine n’en finissait pas de terminer sa toilette.

Elle avait besoin d’être très bien ce jour-là, pour elle-même, afin de se plaire et de n’être pas trop triste. Impatiente, un peu distraite par sa hâte, pressant Henri, elle arriva de bonne heure avec lui à l’église. Il faisait humide dans cette église, malgré le chauffage, et tout au bout seulement, les cierges, les fleurs égayaient, donnaient l’idée de la fête.

La mariée n’arrivait pas ; le marié non plus. On attendait, on parlait. Enfin mademoiselle de Fontenay descendit de voiture avec sa mère ; Marie était jolie, quoique embarrassée de sa robe lourde et de son voile ; elle ne regardait personne. Jérôme était là. Il paraissait ému.

Le cortège se mit en marche vers l’autel, et l’orgue gonflé laissa crever son mystique orage. La cérémonie fut lente, longue. Sabine voyait Jérôme de dos, et par moments de profil. Il était grave et ne bougeait qu’avec une extrême attention ; elle sentait comme il était attendri de son importance.

Le prêtre fit aux deux jeunes gens l’éloge de leur