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comme si elle était bien contente que Marie lui propose des exemples de la bonté de cet homme, car, pour elle, elle ne pensait pas qu’elle aurait pu en trouver…

Jérôme n’était pas encore assidu auprès de Marie ; il lui paraissait correct d’attendre la réponse de la jeune fille avant de prendre une attitude décisive.

Il travaillait, faisait de longues promenades, seul, dans la montagne, témoignait à Sabine une amitié où rien n’était changé, qui pouvait durer toujours.

Mais madame de Fontenay fuyait sa présence ; le soir elle se retirait souvent dans sa chambre et lisait jusqu’au sommeil. Elle se défiait de ce qui était si peu encore affaibli en elle.

Les yeux de ce garçon, des yeux qu’il fixait sur elle, sans intention, par habitude de regarder ainsi lentement, lui faisaient encore trop de mal. Et cela la prenait par surprise ; c’étaient des trahisons de sa fierté à elle, une affreuse angoisse violente et basse, dont elle avait trop de douleur après.

Elle se souvenait qu’un de ces derniers soirs, justement, comme elle passait dans le salon cherchant