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L’HONNEUR DE SOUFFRIR

LIII


Sans t’aimer encor, j’aime encor ta voix.
Sans me déchirer, ton regard me touche.
Mon cœur est plus vif dès que je te vois,
Je rêve aux défauts de ta belle bouche.

Tout de toi me plaît, mais séparément.
Tu n’es plus pour moi le plaisir suprême,
Car seul mon désir plein d’entêtement
Faisait de ton être un divin toi-même !