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L’HONNEUR DE SOUFFRIR

XXXIX


Tu sais si je suis seule, ô toi qui m’as aimée !
Si je le fus toujours ! Vous le sauriez, mon Dieu,
Si, dans le vain éther d’azur ou de fumée,
Vous n’étiez pas qu’un nom obscur et radieux !

Pour solitude j’eus l’amour envers les choses,
La logique sans peur, l’ennui des vanités,
L’effort contre le temps et ce qu’il décompose,
Le plaisir du néant, unique éternité ;