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L’HONNEUR DE SOUFFRIR

Il s’endort moins vaillant, et vieillit chaque nuit.
Il ne peut avouer sa lente déchéance
De peur d’éveiller moins d’ardeur et de créance.
Par sa perfection il se sent isolé.
L’instinct l’enorgueillit, mais jamais il n’est maître
Du désir qu’il ressent, du désir qu’il fait naître.
Le goût de l’infini souffre en son rêve ailé.

Et c’est l’amer amour qui le doit consoler !