Page:Noailles - L’Ombre des jours, 1902.djvu/56

Cette page a été validée par deux contributeurs.


LE RÉPIT


Ô rude et consolant hiver, hiver de neige,
Hiver sans volupté, sans chants et sans odeur,
Ô saison sans semaille et sans ferment, protège
L’appesantissement étroit et las du cœur.

Que tes mains sans moiteur étreignent bien les têtes
Que les trop doux juillets penchèrent de désirs ;
Clos les robes de lin que ses jeux ont défaites
Et donne aux prompts élans d’amollissants loisirs.