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Seule et pleurante auprès de ton âme orgueilleuse
Tu souffres la douleur de n’avoir pas d’égal,
Pour le bondissement, pour le bien et le mal
De ta chance maligne, ardente et périlleuse.

Chaque jour te retrouve ayant tout oublié
De l’inutile effort et reprenant haleine,
Pourtant tu n’auras pas les plaisirs de ta peine,
Un détournant démon à ton sort est lié.

Ayant eu moins de joie que tu n’as eu d’envie
Tu chanteras l’Amour aux saisons enroulé,
Peut-être fallait-il que pour bien en parler
Tu ne connusses pas le meilleur de la vie…