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LES CAMPAGNES


Des champs de blé trop lourd, des champs de sainfoin rose,
La betterave aussi et les choux vifs sont là,
Le bourg, le cimetière où le corps se repose,
Et la colline bleue au bout de tout cela…

— Ah ! les êtres humains dans l’air et la brûlure,
Battus par l’âpre pluie, et du vent essuyés,
Qui dans la terre sèche ou sa molle mouillure
Vont chaque jour, traînant leurs âmes et leurs pieds.