Page:Noailles - Derniers vers, 1933.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


— Je ne reverrai pas les yeux qui m’ont aimée,
La gaîté de la chair, le rire de l’esprit !
Ma peine rôde autour de la porte fermée,
Je sais ce que mon cœur n’a pourtant pas compris !

Mais lorsque le doux soir, comme une récompense,
Termine la journée aride et sans espoir,
Ô morts qui me semblez la vie et l’abondance,
Je songe qu’en mourant je saurais vous revoir, —

Car l’esprit peut rêver autrement qu’il ne pense !