Page:Noailles - Derniers vers, 1933.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


BIEN SOUVENT, AU MOMENT…


Bien souvent, au moment des suprêmes fatigues,
Quand le corps sent ses maux faiblir et comme épars,
Et, qu’assuré soudain de l’infini départ
Qui fut, avec l’amour, sa hantise prodigue,

L’esprit prêt à s’enfuir jette un pâle regard
Sur ces membres lassés qu’on sent encore solides,
Et le corps, désormais esclave du hasard,
Contemple cet envol qui l’abandonne au vide ;