Page:Noailles - Derniers vers, 1933.djvu/121

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


ESPACE


Lorsque le soir est beau, quand sa mince apparence,
Son néant constellé intrigue un cœur savant,
Et quand le monde vert des feuillages balance
Cette odeur de fraîcheur qui compose le vent,

J’absorbe, ayant tout bu dans de divers calices,
La liqueur du triomphe et le venin du fiel,
Ce tout premier bonheur candide et sensuel
De respirer l’éther agile, espiègle et lisse,