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C’est le vent salé de la Manche,
C’est le vent gris,
Qui me soulève et qui me penche
Vers ton esprit.

Le vent qui passe dans les roses,
Ce soir trop doux,
Veut que mon front glisse et repose
Sur tes genoux.

Ces parfums, cette molle vague
D’un soir d’été,
Font que le cœur meurt et divague
De volupté.

Comment demeurer davantage,
Lointains, absents,
Quand ta plus agissante image
Est dans mon sang !