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NOA NOA
II
C’est printemps ! C’est matin ! C’est fête !
Viens ! Que fais-tu, songeur, seul au seuil de ta porte !
— J’écoute chanter dans ma tête
Le refrain d’une chanson morte.
Plus de lumière, plus de bruit.
Ferme les yeux : le ciel est tout de noir tendu.
— Non ! je vois luire dans la nuit
Le reflet d’un rayon perdu.
Dans mes yeux : et dans ma pensée
La trace n’est pas effacée
De la grande aurore passée.
Sur les vagues et dans le vent
Plus haut que la voix des vivants
La voix des morts vibre souvent.