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VII

Navé Navé Fénua[1]

I

Dans cette âme peu à peu dégagée de solennelles erreurs sous l’afflux des joies, divines d’être, par la constance de leurs changements qui suivent l’heure, toujours les mêmes, la lumière s’est faite et la simplicité. Et d’un progrès ininterrompu je m’élève jusqu’à ma vérité intime : déjà je l’entrevois, et c’est celle de l’absolu. — Ainsi, d’un geste large de rames, puis d’ailes, d’élément en élément plus fluides, ainsi, avec une lenteur ample, ainsi retourner à l’infini, et vers lui d’abord franchir l’ombre, puis s’éclairer et puis luire de lui, jusque

  1. Terre délicieuse.