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VI
Le conteur parle
Depuis quelque temps, je m’étais assombri. Mon travail s’en ressentait. Il est vrai que beaucoup de documents essentiels me faisaient défaut ; je m’irritais de me voir réduit à l’impuissance en face des plus passionnants projets d’art.
Mais c’est la joie surtout qui me manquait.
Il y avait plusieurs mois que je m’étais séparé de Titi, plusieurs mois que je n’entendais plus ce babil puéril et chantant de la vahiné me faisant sans cesse. À propos des mêmes choses, les mêmes questions, auxquelles je répondais invariablement par les mêmes histoires.
Et ce silence ne m’était pas bon.
Je me décidai à partir, à entreprendre autour de l’Île un