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NOA NOA

Un rideau d’or roux qu’elle tient des mains de l’homme.
C’est partout la chaleur du sang qui fuse et luit !
Il arrose la terre et saigne dans les fruits.
Il décore la mer et c’est lui qui s’allume
Aux roses des coraux épanouis d’écume.
Et son odeur, avec la sieste ; avec le soir,
De la fontaine ou les femmes viennent s’asseoir,
Dénouant les plis frais de fonde sur leurs hanches,
S’exhale et largement dans la brise s’épanche
Et se mêle au senteurs amères du santal.