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vous teniez à ce que la lumière intellectuelle y reçût la plus large expansion possible, et que vous avez alors engagé temporairement vos ressources dans la construction d’une école primaire de garçons et d’une salle d’asile qui peuvent être citées comme des modèles d’installation.

Le moment où vous greviez votre budget dans cet intérêt de premier ordre était d’autant plus propice, qu’en même temps arrivait à la direction de votre école un instituteur que mes paroles vont sans doute froisser dans sa modestie, un maître dont la compétence et le dévouement professionnels vous donnaient la certitude que vos sacrifices ne seraient point stériles, que les élèves confiés à ses soins seraient instruits à devenir de braves et honnêtes gens, des hommes utiles, des citoyens tels que la République a besoin d’en avoir.

L’événement n’a pas trompé votre attente ; et, de même que cette austère et illustre Romaine qui montrait ses enfants comme la seule parure digne d’elle, la ville d’Épernon, en montrant les siens, peut dire à son tour : « Voilà mon luxe ! voilà mes ornements et mes joyaux ! »

Poursuivez, Messieurs, avec le même succès, la tâche réformatrice que vous avez entreprise. Donnez-nous bientôt une école de filles égale à celle des garçons, et votre administration laissera de durables souvenirs, n’eût-elle atteint que ce double but :

De la lumière à la cité, et des lumières à ses enfants !