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Ce dernier alinéa explique ma propre nullité et le peu qu’aura été ma vie.

Mais revenons à l’Inde si terriblement exploitée par l’Angleterre. Je me rappelle avoir lu dans Jacquemont que la domination anglaise sur une si vaste et si misérable contrée est, malgré tout, un bienfait, vu l’état moral et social du pays.

Seulement, cette réflexion de Jacquemont remonte à soixante ans, et depuis soixante ans les exploiteurs anglais et autres semblent avoir mis le monde bien à bout de patience.

Des malheureux Indiens aux mineurs belges, il n’y aurait que la longueur du bras, s’ils se tendaient la main.

Ma pensée se reporte au congrès qui vient de se clore après de si sérieuses résolutions. Qu’ils ont été beaux et bien français, et bien internationaux, nos chers compatriotes, lorsqu’au banquet d’adieu un chant ayant commencé en l’honneur de Marceau, ils ont fait changer le programme du concert ! Marceau fut un des plus purs, des plus généreux de nos soldats, — nous le fêterons dans nos fêtes nationales ; — mais l’apothéose d’un vainqueur de l’Allemagne convenait-il dans une fête internationale où des Allemands siégeaient ?

La France ne se retrouvera vraiment grande et puissante qu’en se faisant la plus internationale des